La pratique du sport et plus particulièrement du judo devient un moyen de culture. Un moyen de développement du corps et de l’esprit et de ce fait, …devient une véritable «école de vie»

Georges PFEIFER
Président d’honneur de la FFJDA


1.Du judo club du Parisis au Dojo Régional

Le judo à Herblay naît en décembre 1967 avec la création du judo club du Parisis. Monsieur BONNINGUE, alors ceinture noire 1er dan, en est le président actif. Les cours ont lieu au gymnase municipal, le mercredi et le samedi de 19 heures à 21 heures. Ils sont dirigés par Monsieur EMMANUEL, professeur diplômé d’état, ceinture noire 2ème dan. Le judo ne va cesser de prospérer au fil des années et ce, jusqu’à prendre une place représentative du sport dans la ville d’Herblay. En 1978, Monsieur CUVILLIERS succède à Monsieur BONNINGUE qui ne souhaite plus exercer ses fonctions. De 1982 à 1986, date de la création du dojo régional, la section judo de l’association sportive d’Herblay est présidée par Monsieur REVIDAT. Mademoiselle PICARD ceinture noire 3ème dan assure les cours. La section se limite alors à des rencontres inter-clubs, amicales et sans réelle prétentions sportives, donc compétitives. Ce n’est qu’en mars 1986, que pour la première fois, un combattant est inscrit à une compétition officielle de la fédération Française de judo . Un retard important en la matière reste à combler.

 

 

 


 

2.Vers un changement d’esprit

Le judo à Herblay change d’orientation avec la création du dojo régional. En effet, sous l’impulsion de Claude COLLARD, président d’honneur de la FFJDA, et du CIO, la fédération Française de judo, la ville d’Herblay, le comité du val d’Oise ainsi que la direction départementale de la jeunesse et des sports, décident d’implanter le centre régional d’entraînement de judo sur le territoire d’Herblay. Cette structure fait partie intégrante d’un vaste projet d’équipement et de formation sportives appelé OLYMPIUM. Le club local à le privilège de disposer d’une surface de 788 m² de tatami pour son entraînement. Mais face à la grandeur de la structure et à de nouvelles responsabilités, le club refuse, dans un premier temps, d’utiliser le dojo régional et préfère rester au gymnase municipal. Un changement d’esprit s’avère nécessaire ; c’est le cas à trois niveaux :
a.– Le club réorganise son bureau en mettant à sa tête un jeune judoka n’ayant pas une grande expérience administrative mais disposant d’un vécu sportif exemplaire ; il s’agit de René LEMIRE, ancien champion de France et ex-international. Il est également le gardien et le responsable vis à vis de la mairie, du dojo régional.
b.– Le président, René LEMIRE, ainsi que le bureau réorganisé, conscient des nouvelles tâches à assumer, notamment en matière de judo sportif, recrutent un professeur de judo alors 4ème dan et ancien athlète de haut niveau ; il s’agit de Frédéric DURAND.
c.– La ville d’Herblay décide de fournir un effort supplémentaire pour donner au club local un élan digne de sa structure. Elle recrute un athlète de haut niveau, essentiellement compétiteur, professeur de judo, 4ème dan, résolument tourné vers la performance. Une partie de sa mission est de donner une dimension régionale au club local dans un laps de temps très court de trois ans ; il s’agit de Christian Bouisson. Une page du judo Herblaysien vient d’être tournée ; l’avenir semble se dessiner avec une conception et une politique différente de la pratique du judo. Après le départ de Christian BOUISSON vers St Leu, Frédéric DURAND dirigera le club jusqu’en 2003 en formant de nombreuses ceintures noires et professeurs, il obtiendra avec brio le sixième dan, le titre d’arbitre national et quittera la région Parisienne pour un petit village de Corse. On garde de lui l’image d’un judokas élégant et efficace en parfaite harmonie avec le judo pratiqué par les Japonais. Il transforma radicalement le club en apportant «sa griffe», organisant les premiers stages au Japon , formant de nombreuses ceintures noires et professeurs, il fit venir des japonais sur place etc..
Après son départ ce fut Alain VIAUD qui prit la relève non sans avoir enseigné à         ses côté durant trois ans.

 

 

 


3.Le dojo régional

Ce n’est qu’après de multiples négociations que la bataille se gagne : L’un des plus grandiose dojo de France vient d’être implanté sur la commune d’Herblay. D’autre part, il est la première structure sportive construite dans le cadre du projet d’ensemble dénommé OLYMPIUM. Il a été financé par la commune avec l’aide de la fédération Française de judo et, au travers d’elle par le fond de développement du sport, l’aide du département et de la région :
a.– Description de l’ouvrage :
Il est d’une assiette de 1600 m²  comprenant un plateau d’évolution couvert de 896 m², pouvant recevoir une aire de combat de 700 m². La première tranche de gradins compte 286 places de spectateurs assis. Le secteur administratif de 73 m² est affecté à la ligue du val d’Oise et comprend trois bureaux, une salle de réunion plus un secteur banalisé de 73 m² pour une salle de réunion et deux bureaux. Des annexes, comprenant quatre vestiaires, deux blocs douches, un bureau, un bureau pour les arbitres, une infirmerie, une salle de réunion d’entraîneurs, des dépôts, un local technique, couvrent une superficie de 462 m². Un secteur public de 372 m² comprend un hall d’accueil, un déambulatoire, des sanitaires et des gradins.
b.– Son utilisation :
Le dojo régional est un équipement destiné à la centralisation de l’entraînement et la formation des athlètes et des enseignants du département et de la région. Les membres du comité du val d’Oise y sont installés. Guy Dupuis en est le président, Madame Chambon, la secrétaire, Monsieur Jean HOCDE, le cadre technique départemental. Plusieurs compétitions officielles et amicales relevant de la FFJDA s’y déroulent dans les différentes catégories d’âges et de sexes et ce au niveau départemental, régional et inter-régional. L’école des cadres de l’inter région Ile de France ouest créée la saison dernière, fonctionne en formation continue centrée et groupée sur les fins de semaines ; sur les 20 candidats inscrits à la formation 1988/1989, 16 se sont présentés à l’examen et 12 ont été reçus. Monsieur HOCDE en est le responsable, Christian BOUISSON et Frédéric DURAND, en sont les intervenants spécialisés. Le club de judo de l’ASH bénéficie des installation toute la semaine, y compris le samedi et le dimanche pour certaine manifestations. Les clubs de karaté et d’aïkido utilisent les 3ème et 4ème alvéoles du dojo. Le club de gymnastique volontaire de l’ASH y trouve une structure idéale en vue de la pratique de la gymnastique et de la relaxation. La 4ème alvéole du dojo accueille les élèves du collège G.Duhamel dans le cadre de leur éducation physique et sportive. De nombreux stages et passages de grades de ju-jitsu, aïkido, karaté et judo sont organisés. Durant la période scolaire, la municipalité organise des cycles d’initiation au judo pour les écoles primaires, ce sont les «ARVE» (aménagement des rythmes de vie des enfants) poursuivant la politique du sport à l’école engagée  avec «les contrats bleus.» Christian BOUISSON en est le professeur responsable, assisté de Hervé SENN. Le club de judo local de l’ASH organise systématiquement, pendant les vacances scolaires des stages destinés à poursuivre les efforts et les progrès de tous. De plus la police d’Herblay pratique au dojo régional des sports de combats divers. Un calendrier d’utilisation du dojo régional est élaboré, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est chargé.

 

 

 


4– L’ASH judo aujourd’hui

a.– Les licenciés :
Pour certains sports, la solidité de leur fédération se chiffre en fonction du nombre de leurs licenciés. Si c’est un moyen de prouver une réussite, ou inversement, une perte de vitesse, nous pouvons nous féliciter d’avoir un potentiel en perpétuelle croissance. 1983 (80) 1984 (80) 1985 (80) 1986 (120) 1987 (184) 1988 (248) 1989 (269) 2005 (236) 2006 (274) 2007 (291) 2008 (303). Après une baisse conséquente des effectifs en 2005 suite au départ de deux professeurs, nous remontons la pente non sans oublier que la priorité demeure la qualité de l’enseignement au détriment de la quantité.
b) – Les catégories d’âges :

 

STATISTIQUE 2009